Axel Sajous, arbitre par vocation

Pas encore 17 ans (il les aura en avril prochain) et déjà à l’esprit, des idées bien arrêtées sur son avenir sportif. Cette semaine, Axel Sajous est mis à l’honneur en tant que jeune arbitre. Avec son binôme Florian Villette, il sera ce vendredi, aux 1ères loges du match de Starligue, Fenix Toulouse – Aix en Provence. « Nous avons été sélectionnés, au mérite, par la FFHB et la Ligue afin de suivre le match depuis le bord du terrain, de saisir tout ce qui se passe en matière d’arbitrage et à la fin, il y aura un débriefing et la possibilité de poser des questions aux frères Gasmi qui sifflent ce soir-là. C’est une réelle fierté de participer de cette façon à la semaine consacrée à l’arbitrage. » C’est dans son club d’origine, le HBC Muret que l’intéressé a fait ses 1ers pas de joueur (à l’âge de 6 ans) puis d’arbitre. Tout naturellement, sans contrainte. « Ça a commencé en moins de 13 avec Florian et on a continué car ça nous a vraiment plu au point de suivre toutes les formations pour progresser. Et maintenant, on est désigné par la Ligue sur des matches de moins de 18. »

Les règles et les gestes à mémoriser, les différentes QCM à élucider, les kilomètres qu’il faut parfois avaler grâce aux parents dévoués n’ont pas de prise sur la volonté d’aller de l’avant. Même la timidité qu’il a fallu vaincre. « C’est vrai qu’au début, il faut faire des efforts pour s’affirmer. Tu arrives à avoir quelques doutes, tu commets des erreurs mais cela fait partie de l’apprentissage. Au fil du temps, on a pris confiance et de l’expérience. » Quand il y a un peu moins de 3 ans, Axel a décidé de changer d’univers, de migrer vers le nord-est toulousain, intégrer le lycée Raymond Naves et se retrouver à L’Union, le binôme ne s’est pas désuni. Peu importe la distance qui les séparait. Florian est resté à Muret où il évolue sur l’aile gauche en -18 Région. A l’AS L’Union, Axel partage les cages avec Josselin Authié, en -18 France. Pas question également d’arrêter de jouer. « Commencer à arbitrer sans être joueur est pour moi, inconcevable. Je maîtrise un peu mieux les règles et je peux mieux canaliser ce que je fais. Tu vois toutes les situations de jeu et tu peux anticiper plus facilement.» L’arbitrage peut ouvrir des horizons insoupçonnés. Le duo slovène qui a sifflé la finale de la Ligue des Champions en mai dernier ou les Espagnols qui officiaient sur celle du Mondial en février ont bien dû à un moment de leur carrière, fréquenter une école d’arbitrage ! « On ne se refuse rien, valide Axel. Ça sera compliqué mais on fera tout pour atteindre le plus haut niveau. » En attendant la prochaine désignation dans une salle d’Occitanie.