Argoulets… morne plaine

« Les Argoulets, ce n’est pas le terrain où par le passé, on a le mieux réussi. » Avant même le coup d’envoi de leur match respectif, il y avait comme une fatalité dans le discours des joueurs de L’Union. Autant chez les moins de 17 que chez leurs aînés en 18 France. Et le scénario des deux rencontres n’a fait qu’étayer ce qu’on doit désormais appeler, la loi des séries.

Pour le Fénix, notamment sur le 1er rendez-vous, tout s’est parfaitement déroulé. Au-delà même de toute espérance. « Je ne m’attendais sincèrement pas à ce que nous fassions un tel écart, lancera Aurélien Fayet un des coachs des moins de 17. » Dix buts ! Pour les visiteurs, cela pique au fond de la gorge, cela alourdit la tête et coupe les jambes ! Pourtant, les Unionnais alignaient une formation au complet. Quasiment. Clément Filippi ayant fait les frais du règlement puisque déjà trois ‘’mutés’’ figuraient sur la feuille. Avec le recul, l’absence de l’ex Agenais est à déplorer tant son intensité défensive notamment sur les 1ères oppositions de la saison, avait été précieuse. Mais à lui seul, il n’aurait pas renversé la tendance car ce samedi le naufrage a été collectif. Dès les 1ères secondes, les Toulousains ont imposé leur rythme et ciblé les faiblesses déjà un peu trop nombreuses de leur adversaire. Appuyés par un gardien qui n’a pas eu à forcer son talent, ils ont pris le large. 5-0 (après 6’) 12-5 (à la 18è) 17-8 (à la pause), pour Baptiste Chaucot et ses partenaires, la tournure des évènements a rapidement pris une fâcheuse tendance. Le manque de continuité dans le jeu, les pertes de balle, les mauvais choix, trop de déchet au tir, rien ne va leur faciliter la tâche. Même si le second acte sera d’un bien meilleur niveau de leur part, l’écart sera maintenu et même… aggravé (30-20 à la 51è). Il y aura un semblant de sursaut d’orgueil dans l’emballage final mais les arrêts d’Alexandre Peliccia (avec Jules Potdevin et un total de 17 parades, les gardiens unionnais n’ont pas à rougir de leur prestation) et la débauche d’énergie de l’équipe, en particulier Titouan Milliet (photo de tête)… ne changeront rien. Les Unionnais auront passé 60 minutes à courir après le score (33-23). Samedi prochain, ils auront certainement à cœur de relever la tête en accueillant Balma.

Pour les moins de 18, les conditions étaient réunies pour espérer un tout autre scénario. Le Fénix déplorait quelques blessés, L’Union pouvait compter sur la rentrée de Sacha Delaval sur la base arrière mais devait se passer du pivot Jules Caurier touché à une cheville. Pendant plus d’une mi-temps, les débats resteront équilibrés (19-18 à la 36è) et puis le trou d’air (25-19, sept minutes plus tard). Un enchaînement de ballons perdus, des tirs hors cadre et surtout… un rempart infranchissable. Pour son retour dans sa catégorie d’âge après un passage remarqué lors des trois 1ères sorties de la réserve toulousaine en N1, Noah Orth a découragé ceux qui se présentaient face à lui. Quinze parades pour le longiligne portier. Et comme ses attaquants et notamment Milo Maurette-Jullien vont se montrer en réussite (7/9), l’addition va vite grimper. Ce déficit de 6-7 buts et malgré les impacts de Simon Demaret et d’Alexandre Farné (photo ci-dessus), les Unionnais le traineront jusqu’à l’ultime buzzer. Les quelques arrêts d’Axel Sajous n’inverseront pas la tendance (31-24). Le chat noir fréquente toujours les recoins des Argoulets.

Les partenaires d’Ethan Barthès auront deux semaines pour se remettre les idées en place. Avant de recevoir… eux aussi, Balma.