Sur le parquet, un simple regard suffit pour anticiper ce que l’autre envisage de faire. Faustin, Lukas et Macéo sont les rouages d’une belle mécanique qui cette saison, à L’Union, tourne à plein régime sur la base arrière de l’équipe 1 des moins de 15.
Pour les trois, le handball s’est imposé comme une évidence. « J’ai commencé à l’âge de 5 ans, dès que j’ai été capable de courir derrière un ballon, décrit Faustin Bravo. Il faut dire aussi que mon frère Antonin (de 9 ans son aîné) pratiquait et comme ça m’a plu d’entrée, je n’ai eu qu’à le suivre. » Macéo Daymard lui, n’a pas résisté à la tentation des surfaces engazonnées. « C’est vrai, j’ai fait d’abord du foot mais j’ai vite arrêté pour rejoindre ma sœur au club de hand de Saint Sulpice dans le Tarn. » Tous les deux sont issus du même département et même si Faustin réside à Rabastens, il franchit les dix kilomètres qui les séparent pour se retrouver dans le même club, à St Sulpice où les résultats sont tout de suite positifs même si aucune finale n’a été atteinte. « Dès cet instant, on ne s’est plus quitté, glisse malicieusement Macéo. Et quand on a voulu progresser, on a fait des tests dans quelques clubs et c’est L’Union qui nous a retenus. »

Leur entente est parfaite, les automatismes aussi fluides qu’un engrenage d’horlogerie. « Sur un terrain, on n’a pas besoin de beaucoup se parler. On se complète bien. Sur les trajectoires de passes, on peut anticiper ce que va faire l’autre. » Et Lukas Soler dans tout ça ? Sur la pointe des pieds mais avec détermination, le 3ème acteur de la pièce a commencé à Bruguières « … qu’on a toujours battu, s’empressent de préciser, un brin taquin, les deux autres. » Et d’avouer, « on ne lui a pas laissé le choix. Il fallait qu’il nous rejoigne à l’ASU, rigole Macéo. Ça marchait bien en équipe du comité 31, l’histoire devait se poursuivre à L’Union. » Sourire… entendu sur le visage de l’intéressé. Lukas a pris le temps d’analyser le contexte et trouver la somme d’arguments nécessaire pour se détacher de la structure bruguiéroise. « Ce n’était pas évident car je n’avais fréquenté qu’un seul club. Faustin et Macéo, je les ai pratiquement toujours connus puisque déjà quand j’évoluais à Bruguières, eux étaient à St Sulpice. Même chose quand ils ont changé pour L’Union. C’était d’ailleurs assez drôle et excitant de les retrouver sous le même maillot, la saison passée, en sélection départementale. Mais je savais qu’ils finiraient par me convaincre. » Et la base arrière des moins de 15 avec en complément, Nathan Leblanc, l’increvable Marius Saint-Loup et Nicolas Olivares, n’en est que plus séduisante.
La formule n’est pas galvaudée. Tous ces joueurs dirigés en 1ère division par Marc Savoldelli et Stéphane Halus, forment une vraie bande de potes. Aux ambitions bien définies. « On l’a ratée la saison dernière mais on vise cette fois-ci une qualification pour la finale régionale au Palais des Sports de Toulouse, fixe Faustin Bravo. On a pris tous un peu plus d’expérience et on sait comment y arriver. En mai dernier, on est tombé vraiment sur plus fort que nous (Montpellier) même si l’écart au score n’était pas énorme (21-23 en demie). » Nés le même mois, en février 2011, séparés de quelques jours, les trois « siamois » comptent bien faire fructifier leur complicité.
Merci, beaucoup pour tout c’est super!! Ce sera des bons souvenirs si on gagne en finale.