Rayen Khiari a fait du handball, un sacerdoce. De la discipline, une obligation. En match comme aux entraînements. Et quand le coach n’est pas satisfait du comportement de sa troupe, il le fait savoir. Parfois bruyamment. Peut-être pas en utilisant la méthode la plus douce mais chez lui, le sens de la performance passe avant toute considération.
Les jeunes Unionnais qui composaient déjà cette équipe des moins de 18 Région la saison passée, ont pu mesurer le changement.
Casquette noire vissée sur le crâne, pendant près d’une heure trente celui qui pourrait être leur grand frère arpente inlassablement le périmètre de l’aire François Vallès.
Arrivé en France en août dernier pour suivre à l’université Paul Sabatier de Toulouse, une Licence « Préparation physique et entrainement sportif », le jeune Tunisien a vite cherché un club pour allier la théorie à la pratique. Et début septembre, il a débarqué à L’Union.

A 23 ans, nouvel environnement, nouvelles méthodes, nouvelles rencontres, nouvelle culture. « Comme beaucoup en Tunisie, j’ai débuté par le football mais je me suis vite lassé. A l’âge de 10 ans, j’ai été attiré par le handball. Un entraîneur a remarqué que j’avais de ‘’longs segments’’ et je me suis retrouvé gardien de buts. » A Menzel Temime, fief de l’ancien international de Montpellier et St Raphaël Wissem Hmam, à moins de 100 km au sud-est de Tunis, l’académie de handball possède une solide réputation et c’est tout naturellement que le garçon y effectue son apprentissage. Bac en poche à 18 ans, il intègre ensuite l’Institut Supérieur de Sport et d’Education Physique (sorte d’INSEP tunisien). Il obtiendra une licence en éducation physique 2ème degré national. Parallèlement, il entraîne les moins de 14 et les moins de 17 ans de sa ville natale.
Ce samedi (15h), après avoir raté une semaine plus tôt, son 1er coaching en match officiel à St Sulpice faute de licence validée (l’équipe a été brillamment dirigée par Sébastien Muller), il sera seul maître à bord face à Escalquens-Labège. « C’est important car c’est le 1er match à la maison. Je veux que les jeunes sortent satisfaits du terrain. En compétition, seule la victoire compte. » Et en fin d’après-midi, quel que soit le résultat, la casquette toujours vissée sur le crâne, l’esprit de « coach Rayen » sera déjà tourné vers le prochain match.
